questions de société, questions d'église

Un moment fort pour la fraternité.pdf (84,1 kB)

 

Dire le foi pour le mnde d'aujourd'hui moingt2.pdf (78748)

Liesse herbretaise et Coupe de France

            souvenirs souvenirs

 

                                   Au lendemain de la qualification de son équipe de foot pour la finale de la   Coupe de France, la liesse des supporters de l'ESH (Entente sportive  herbretaise) devrait largement déborder sur l'ensemble de la population, non seulement de ce gros bourg -petite ville- du bocage vendéen mais sur tout le secteur...

 

 

            Et nostalgie, il me souvient d'un vicaire de la paroisse st Pierre et st Paul de cette même ville qui il y  a un certain temps (longtemps déjà) était,  à ses heures de loisir, ni plus ni moins que le gardien de but ( goal, portier) de cette équipe première de l'ESH. Le club sportif était-il  encore de statut patronage ou s'était-il déjà affranchi de la tutelle socio-culturelle de l'Église, je ne sais... Ce qui est sûr, c'est que de ce point de vue on était en période de transition... Quant au vicaire il est curé d'une paroisse vendéenne  à la frontière du boacge et de la plaine.

 

            A vrai dire comme dans nombre de bourgs de ce bocage vendéen, la situation héritait d'un passé marqué : au plan sportif, les Herbretais se divisaient selon des critères pas vraiment sportifs : les cathos étaient "foot", la laïque était sur une autre branche... on avait le même partage côté cinémas : la salle du patro d'un côté et le Rex de l'autre... les temps ont bien changé, la salle du patronage a été rachetée par la municipalité et fonctionne sous statut associatif; le rex a disparu... à noter que ces évolutions sont  dues d'abord à la contrainte financière.

           

                                   le stade de Massabielle

 

            Petite précision, au lendemain de la guerre (1945 - 46) le vicaire chargé du "patronage" avait fait le siège de l'évêque d'alors, pour obtenir le don grâcieux d'une prairie presque plate, pour en faire un terrain de foot...  Il a été dénommé " Massabielle" parce que situé face à la grotte de Lourdes érigée à la lisière de  la propriété du Landreau, reçue en héritage par le diocèse de Luçon de la comtesse de Bermont ...

 

                                   en complément : un peu de vélo

 

            Autre remarque et d'importance : le dit vicaire-gardien de but n'était pas une "première". En 46 ou peut-être 47, un autre vicaire s'était engagé dans une compétition sportive, dans un horizon bien plus limité, il s'agissait d'une course de vélo locale, se disputant dans les rues de la ville. Et bien sûr il avait remporté l'épreuve. On l'avait vu arriver juché sur non pas un vieux clou, mais sur un vélo d'homme tout ce qu'il a de plus ordinaire... Il était en soutane dont il lui avait fallu ficeler les pans de chaque côté du cadre... Sa victoire avait eu son effet dans le Landerneau local... avec un petit plus en forme de hic : la course était organisée par l'amicale laïque, elle se déroulait un dimanche après-midi, et comme l'arrivée se jugeait au carrefour de l'église, elle coïncida avec la sortie des vêpres, paroissiens (paroissiennes surtout), badauds et gamins n'avaient plus qu'à applaudir de concert. Il vaut la peine de rappeler le nom de ce héros : il s'agissait de Michel Favreau. Il devint prêtre ouvrier sur le port de Bordeaux où il fut victime d'un accident de travail...

YG

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Le Conseil des cardinaux assure le pape de son « plein soutien »

Nicolas Senèze, à Rome, le 13/02/2017 à 16h11

Les cardinaux chargés de conseiller le pape dans la réforme de l’Église soulignent leur « plein appui à l’œuvre du pape »

 

Le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras) et coordinateur du C9 / M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC/Catholic Press Photo

Alors que le pape subit depuis plusieurs semaines des attaques de diverses parts, les membres du « C9 », le conseil des cardinaux chargé de le conseiller dans le gouvernement de l’Église, l’ont assuré lundi 13 février de leurs « pleins soutiens et adhésion ».

Prenant la parole lundi 13 février matin, au début de la dix-huitième session de travail du C9, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras) et coordinateur du conseil, a commencé par remercier le pape pour son discours de vœux à la Curie, le 22 décembre dernier.

Dans ce discours, le pape était longuement revenu sur la réforme en cours de la Curie, soulignant notamment le vaste travail en cours au « C9 ».

À lire > Les douze clés de la réforme de la Curie

Par ailleurs, « en relation avec les récents événements, le conseil des cardinaux exprime son plein appui à l’œuvre du pape, l’assurant dans le même temps de ses pleins soutiens et adhésion à sa personne et à son magistère », souligne un communiqué du Saint-Siège

Ce ferme message de soutien intervient alors que le pape François a été sévèrement critiqué ces dernières semaines.

Début février, des affiches hostiles à François avaient été placardées dans Rome, tandis que, la semaine dernière, des cardinaux et évêques du Vatican ont reçu un faux numéro de L’Osservatore romano critiquant l’enseignement de l’exhortation apostolique Amoris laetitia.

À lire > À Rome, l’opposition au pape François s’affiche

Extrêmement bien réalisé, ce faux numéro titré « Il a répondu » faisait répondre le pape François à chacun des « doutes » exprimés par quatre cardinaux au sujet du texte papal.

À lire > Amoris laetitia, quatre cardinaux écrivent leurs « doutes » au pape

Alors que, traditionnellement, de tels doutes adressés à la Congrégation pour la doctrine de la foi sont censés recevoir une réponse par « oui » ou « non », le faux texte papal de L’Osservatore romano donnait « oui et non » à chacune des fausses réponses du pape.

Nicolas Senèze, à Rome 

 

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Un faux Osservatore Romano pour une nouvelle attaque contre le pape

12.02.2017 par Raphaël Zbinden

Des cardinaux ont reçu début février 2017, par courriel, un faux exemplaire du quotidien du Vatican L’Osservatore Romano. La publication critique le pape François, notamment pour sa gestion des ‘dubia’, les “doutes” émis par certains cardinaux contre l’exhortation Amoris laetitia.

Moins d’une semaine après que 200 affiches attaquant le pape François aient été placardées dans la ville de Rome, c’est cette fois une version satirique du journal officiel du Vatican qui est utilisée contre la figure du pontife.

La marque des anti-modernistes?

“Il a répondu!”, titre la fausse publication, qui porte la date du 17 janvier 2017, rapporte l’agence d’information catholique américaine Crux. “Puisse ton discours être oui oui non non”, affirme notamment le texte, en référence à l’Evangile de Matthieu: ” Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin” (Mt;5,37). Dans les milieux romains, “Si Si No No” est aussi connu comme le titre d’une courte publication rédigée par le Centre catholique St-Pie X pour les études anti-modernistes. Le groupe d’activistes traditionalistes s’exprime régulièrement de façon critique quant aux réformes qui ont suivi le Concile Vatican II.

L’ombre des ‘doutes’

Selon le faux Osservatore Romano, le pape François a répondu aux cinq questions qui lui étaient posées sur Amoris laetitia à la fois par “oui” et “non”. Ce qui serait, selon les faussaires, l’expression du caractère “équivoque” de son magistère.

Les ‘dubia’ ont été transmis au pape François en novembre dernier par quatre cardinaux de la frange conservatrice de l’Eglise, dont le cardinal américain Raymond Leo Burke. Ils demandent au pontife une “clarification” d’Amoris laetitia, notamment en ce qui concerne la possibilité pour les divorcés remariés de recevoir l’eucharistie. Le pape n’a pour l’instant pas donné de réponse à ces sollicitations.

Le Vatican va enquêter

D’après la presse italienne, le Vatican a ouvert une enquête pour découvrir les auteurs de la fraude. Les médias soupçonnent des cercles de la droite catholique conservatrice italienne. Crux note que le ton du faux quotidien est plus informel et satirique que celui des affiches. Les auteurs n’hésitent pas à faire preuve d’humour noir, en parlant notamment d’un certain prélat qui serait mort après avoir lu les réponses du pape. (cath.ch/crux/ag/rz)

 

 

 Réforme de la Réforme erreur.pdf (107211)

cliquer sur la ligne ci-dessus
16/11/12
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Tout s’accélère

 

C’est là le titre d’un film documentaire récent. Gilles est un ancien trader devenu instituteur dans le 19ème arrondissement de Paris. Il s'interroge avec ses élèves de CM2 sur l'accélération vertigineuse de notre monde. Fasciné par leurs réflexions sur notre mode de vie et notre rapport au temps, il décide de les filmer puis d'aller à la rencontre d'experts du sujet.

Notre société change à une vitesse inouïe, et cette accélération touche nos vies au plus intime. Explosion du numérique, multiplication des voyages et déplacements divers bouleversent les modèles  existants sur des fondamentaux essentiels. En moins d’un siècle, les critères de réussite d’une vie se trouvent bousculés par un changement civilisationnel inconnu jusqu’alors.

En France, cette année, 35% des premiers nés sont issus de parents mariés, et ce n’est qu’un exemple.

Face à de tels bouleversements, beaucoup sont saisis de peur et rêvent d’un retour en arrière, aux effets souvent fantasmés, dont ils attendent  une sécurité bien trompeuse.

Notre Eglise n’échappe ni à cette remise en question générale ni aux tentations fondamentalistes qu’elle suscite. Qu’il suffise d‘évoquer la condition des femmes et la violence des querelles sur ce sujet. La sécularisation s’étend avec l’émancipation des consciences de la tutelle religieuse. Le pouvoir clérical est contesté au grand dam de ceux qui s’en voient dépouillés. Nostalgie d’un avant imaginaire, crispations identitaires et peur d’assumer sa liberté se conjuguent en des replis sectaires. En maints endroits, les « pôles missionnaires» qu’on voit s’établir apparaissent comme des entreprises chargées d’imposer dogmes et stéréotypes dévotionnels d’un autre temps.

La critique s’attache à dénoncer les malheurs d’aujourd’hui et les soixante huitards ont bon dos, eux qu’on accuse paresseusement d’en être la cause. Comme avant Vatican II, la liturgie se crispe  sur un empilement de rites, et la prédication retrouve avec gourmandise les thèmes du péché, de l’enfer et de l’obéissance aux clercs. Hiérarchie des statuts et des sexes, tout cela semble convenir à certains qui s’en contentent. Qui entend la souffrance de celles et ceux qui s’écartent, saoulés par des « Jésus revient ! » déhanchés ?

Et LUI, que dirait-il, s’il revenait vraiment ?

 

J.R.

 

 

 

Croire.com

9 juin, 10:25 ·

Faut-il changer notre regard sur les prêtres ?

Le motu proprio du pape François, qui permet de démettre un évêque diocésain ou le supérieur d'un ordre religieux de ses fonctions s'il a fait preuve d'un "manque de diligence grave" pour gérer des cas d'abus sexuels sur mineurs, ne concerne pas uniquement nos évêques. Il concerne aussi les laïcs que nous sommes, et notre rapport aux prêtres qui nous entourent. Quelle image en avons-nous ? Quels sentiments nous inspirent-ils ? Respect frisant la déférence ? Admiration confinant à la vénération et peut-être à l'idolâtrie ? Projeter sur un prêtre une image idéalisée de lui-même n'est pas l'aimer vraiment et peut susciter bien des déviances. Dans l'Évangile, Jésus demande à ses disciples de ne pas se faire appeler "père". Il dénonce la tentation, classique, de la "toute-puissance" chez celui qui a un pouvoir d'influence. En creux, Jésus nous met aussi en garde : seul le Père mérite un attachement de tout notre être. Lui seul est digne d'être adoré. En définitive, aimer les prêtres c'est aimer des personnes et non l'image que l'on s'en fait.

Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef

 

Voir dans La Croix du 7 juin page 17

« cessons d’idolâtrer les prêtres »

Au fil de l’histoire : le péché, la confession.

 

1-    Approches.

Ils sont encore nombreux, celles et ceux qui ont connu le temps d’avant Vatican II. En l’espace d’une vie, ils ont vu se modifier bien des pratiques sacramentelles, et particulièrement les formes de la pénitence, plus communément appelée désormais sacrement du pardon et de la réconciliation.

 

En décidant une année jubilaire de la miséricorde, le pape François a voulu encourager les catholiques à pratiquer sous toutes ses formes cette vertu évangélique. Son témoignage de pénitent et de confesseur authentifie son message quand il affirme la joie et le dynamisme de cette démarche spécifique. Ses œuvres de miséricorde disent la diversité des terrains d’application qu’il envisage, tout en donnant un poids de vérité à ses pratiques proprement liturgiques.

 

Les orientations et mises en œuvre de cette année de la miséricorde varient d’un diocèse à l’autre. C’est ainsi qu’apparaissent ici ou là, des objectifs plus ciblés, parfois même réduits à la restauration de la confession individuelle.

 

On sait les efforts déployés par la curie romaine après Vatican II pour faire prévaloir les choix de la minorité conciliaire. C’est ainsi que l’enthousiasme et le bénéfice spirituel des célébrations pénitentielles avec absolution collective (1) ont dû céder le pas aux exigences du cléricalisme. Qu’allait-il bien rester du statut clérical, si un pilier aussi essentiel que le pouvoir de pardonner se trouvait ainsi dilué ?

 

Les justifications spirituelles n’ont pas manqué à ce coup d’arrêt disciplinaire. Pourtant, nul ne conteste les bienfaits d’un entretien personnel pour l’avancée dans la vie spirituelle. Il relève de l’accompagnement, et l’histoire prouve qu’il n’est pas essentiel au sacrement. Quant à l’aveu, s’il est contraint, il reste contre productif.

 

Certes, le rituel a conservé la forme extraordinaire de la célébration communautaire avec absolution collective, mais assortie de telles restrictions, soumise à de telles conditions, et faisant l’objet de rappels à l’ordre si répétés, que sa mise en œuvre autorisée reste exceptionnelle. En pratique…

 

On peut d’ailleurs trouver bizarre que ceux-là mêmes qui défendent avec âpreté et pratiquent avec extase le rite extraordinaire de la messe, soient aussi ceux qui dénigrent et refusent le rite extraordinaire de la réconciliation, ou se vantent de ne l’avoir jamais pratiqué. Nostalgie ? Phobie du changement ? Peurs et crispations ?

 

Sans prétendre à l’exhaustivité, nous nous proposons de revenir dans une suite de billets analogues à celui-ci, sur certains aspects : historiques, socio-culturels, théologiques, liturgiques, relatifs au péché et à la confession. Nous souhaitons participer ainsi à la recherche de pratiques croyantes incarnées et joyeuses.

 

Josias  (2016/04/29)

 

(1) – Un rapport d’avril 1975 dresse, pour la paroisse des Herbiers et plus largement pour l’ensemble de notre diocèse, un bilan fort intéressant de ces nouvelles pratiques.

 

 

 

 

 

 

2 – A propos du péché.

 

 

« Sois purifié du péché dans lequel tu as été conçu ! ». Ces mots du prêtre parisien, encore jeune, qui baptisait un bébé ont heurté une partie des assistants. Chez nous, il n’est plus rare d’entendre des paroissiens se plaindre des homélies moralisatrices de leur nouveau curé, souvent jeune, dont l’insistance sur le péché et la confession semble produire l’effet inverse de celui qui est recherché. Serait-ce dû, comme ces clercs s’en lamentent, au relativisme ambiant, au relâchement des mœurs, et à la perte du sens du péché ? Pas si sûr. 

 

Le malaise de celles et ceux que ces discours agacent, ne prouve en rien qu’ils se croiraient sans péché ou dispensés de conversion. Comme le relevait à l’époque le rapport d’avril 1975 déjà cité, ces énoncés leur semblent toujours souffrir d’un déficit de sens, et ne plus être en prise avec la réalité de leur vie, ni avec l’espérance dont l’Eglise se dit porteuse. Elaborés pour l’essentiel, au concile de Trente (16è siècle), certains concepts sont frappés d’obsolescence, sans que pour autant la vérité qu’ils cherchaient à exprimer soit devenue caduque.

 

Comment rendre compte de la foi qui nous anime si elle ne peut s’affirmer ni dialoguer avec l’intelligence sans risquer d’être détruite ou destructrice ? Les philosophes des Lumières et les « maîtres du soupçon » sont passés par là. Mais leurs questionnements, en partie extérieurs à l’institution, ne sauraient occulter les difficultés internes que notre Eglise doit aussi affronter. 

 

« Malgré les enseignements officiels, dit le P. Dominique Degoul (1), le corps de l’Eglise n’a pas fini de tirer les conséquences intellectuelles du bouleversement majeur que fut le passage d’Adam du statut de personne historique à celui de personnage symbolique ». Entrepris vraiment depuis la fin du 19è siècle, validé à Vatican II, ce travail laisse encore beaucoup de chrétiens comme au milieu du gué., entre peurs et espoirs. 

 

Cet auteur repère cinq difficultés qui sont comme autant de pistes pour continuer le chantier :

 

« 1 – Le péché originel, vérité anthropologique, ne peut plus être considéré aujourd’hui comme un événement historique unique, dont les effets se transmettraient par génération.

2 – Le lien entre la mort et la résurrection du Christ, d’une part, et notre salut, de l’autre, n’apparaît plus clairement à beaucoup de chrétiens.

3 – Dans une société où le sens du mot « péché » se perd, parler du salut en termes de sauvetage des conséquences du péché devient incompréhensible.

4 – Parce que notre conception du salut se modifie, les sacrements n’apparaissent plus comme les moyens nécessaires pour y conduire.

5 – Le schéma ancien laisse dans l’ombre la question du salut des non-chrétiens. »

 

 

 

 

Il propose de même cinq critères d’acceptabilité d’un nouveau schéma :

 

« 1 – Ce schéma rend-il compte de l’intégralité de l’histoire humaine ?

2 – S’ancre-t-il solidement dans l’Ecriture ?

3 – Met-il le Christ en son centre ?

4 – Aide-t-il à cerner la question du mal ?

5 – Permet-il de soutenir la vie des chrétiens ? »

 

Partant de l’événement fondateur qu’est la résurrection de Jésus, et après un parcours rapide dans l’ensemble du Nouveau Testament, notre auteur s’attache à analyser le prologue de la Lettre aux Ephésiens (Ep. 1, 1-14), avant de confronter ses découvertes avec certains textes de Vatican II particulièrement Lumen gentium et Gaudium et spes.

 

« Lorsque souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins ».  

Proverbe chinois.

 

Bon vent aux groupes qui s’attelleront à la tâche ! 

 

Josias (2016/05/01)

 

(1) – Dominique Degoul. « Schéma de la foi chrétienne ». Lessius. Paris .2015. 144p.

 
Commentaire

4 mai 2016

Merci pour votre article sur la confession et le pardon.

Il rappelle des données essentielles mais bien oubliées par beaucoup.

 

Comment peut –on contester sérieusement que les rites de nos sacrements ont considérablement évolué au fil des siècles ?

Pourquoi alors certains font-ils  une fixation sur le Concile de Trente ?    Comme si le temps s’était alors arrêté .

 

Bon courage

 

JM

 

 

 

 
 

 

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La Croix  4 avril 2016

Exhortation sur la famille, Rome envoie des clés de lecture

 

Nicolas Senèze (avec Apic/I.Media), le 04/04/2016 à 15h55

Dans des documents envoyés aux évêques, le Synode des évêques explique que « Amoris Laetitia » n’entend pas « changer » mais plutôt « recontextualiser » la doctrine de l’Église sur le mariage et la famille. Il insiste sur un besoin de « conversion du langage » et de « discernement ».

 

Session lors du synode sur la famille le 10 octobre 205, au Vatican.  / Riccardo De Luca/AP

Alors que l’exhortation apostolique Amoris Laetitia sera publiée vendredi 8 avril, les évêques du monde entier ont reçu de Rome des clés de lecture pour ce document « de nature pastorale » qui, assure le secrétariat du Synode des évêques, n’entend pas « changer » mais plutôt « recontextualiser » la doctrine de l’Église concernant le mariage et la famille.

Le secrétariat du Synode insiste sur un besoin de « conversion du langage » et de « discernement ».

Selon l’agence romaine I.Media, les évêques ont aussi reçu une quinzaine d’extraits de catéchèses du pape François sur la famille, ainsi que des passages de catéchèses de Jean-Paul II de 1980 et 1982 sur la théologie du corps, datant de 1980 et 1982.

> A lire : Rome prépare déjà la « réception » de l’exhortation apostolique sur la famille

Non pas « changer la doctrine » mais « inculturer les principes généraux »

L’exhortation apostolique Amoris Laetitia, explique Rome, fera référence à ces textes, mais elle comportera également des parties entièrement nouvelles, certaines s’inspirant directement de l’Écriture sainte, « qui complètent un vaste tableau, très riche en indications et en inspirations pour la vie, la spiritualité et la pastorale familiale ».

Une autre lettre, envoyée le 31 mars dernier aux évêques et dont I.Media a eu connaissance, offre quant à elle des orientations pour la lecture de l’exhortation, expliquant que « le style du pape François est lié au besoin de “renouveau” et, plus encore, d’une vraie “conversion” du langage ».

« Pour parler de la famille et aux familles, la question n’est pas de changer la doctrine, mais d’inculturer les principes généraux afin qu’ils puissent être compris et mis en pratique », expliquent les responsables du synode. Ils relèvent que le pape François entend s’exprimer dans un langage attentif aux interlocuteurs, qui requiert « discernement et dialogue ».

> A lire, notre dossier sur l’exhortation apostolique

« Ne pas donner pour acquis une formulation de la vérité »

Il s’agit là d’un des points clés du rapport final de l’assemblée synodale d’octobre 2015 qui appelait l’Église à développer un « art de l’accompagnement » : « Se tenir près de la famille comme compagne de chemin signifie, pour l’Église, d’assumer une attitude sagement différenciée : parfois, il est nécessaire de rester à côté et d’écouter en silence ; dans d’autres cas, on doit précéder pour indiquer le chemin à parcourir ; dans d’autres cas encore, il est opportun de suivre, soutenir et encourager. »

À lire > Le Synode sur la famille ouvre la voie au « discernement » pour les divorcés remariés

« Le discernement exige que l’on ne donne pas pour acquis une formulation de la vérité ni les choix à accomplir », précise la lettre aux évêques qui offre encore deux autres mots-clefs : « inclusion » et « souci pastoral ».

« Recontextualiser la doctrine »

Le secrétariat du Synode assure aussi que la préoccupation du pape est de « recontextualiser la doctrine au service de la mission pastorale de l’Église », soulignant qu’il « ne s’agit pas d’adapter une pastorale à la doctrine », ni « d’arracher à la doctrine son sceau pastoral originel et constitutif ».

Il rappelle ainsi que « la doctrine doit être interprétée par rapport au cœur du kérygme chrétien et à la lumière du contexte pastoral dans lequel elle sera appliquée », sans jamais oublier, ainsi que l’énonce le dernier canon du Code de droit canonique, que « le salut des âmes doit toujours être dans l’Église la loi suprême ».

Juste avant Pâques, les évêques avaient déjà reçu une première lettre les invitant à bien préparer la réception de ce document « très attendu » qui suscitera « un vif intérêt et de nombreux commentaires », en particulier « dans la presse mondiale ».

Nicolas Senèze (avec Apic/I.Media)

https://img.aws.la-croix.com/2016/03/29/1200749746/ciric-260632_0_100_71.jpg

Thèmes associés

 

 

Toute ressemblance avec une situation connue ailleurs serait…….

 

Le diocèse de Bayonne est brisé en morceaux.

 

BIXENTE VRIGNON·LUNDI 28 MARS 2016

Traduction de l'article publié en euskara dans l'hebdomadaire Herria.

 

L’église catholique fait des conciles depuis le début de son histoire. Ces réunions –à vrai dire ce sont les évêques qui y participaient et y participent encore- renouvellent ou mettent à jour les enseignements de l’Eglise, avec l’aide de l’Esprit Saint de Dieu. Le thème de l’Eglise et plus particulièrement qui est le peuple de Dieu, a été approfondi au cours du Concile de 1962, entre autres. Jusqu’alors, l’Eglise c’était les prêtres, les évêques, les moines et les religieuses ; cette hiérarchie primait, et les simples fidèles devaient suivre derrière. L’enseignement et l’obtention des sacrements étant les devoirs les plus nécessaires de l’Eglise, les garants du savoir et de la connaissance fixaient naturellement cette hiérarchie jusqu’à ce dernier concile. Ensuite il y eut de nombreux bouleversements, dans l’Eglise et dans la société.

         Une autre place a été réservée au peuple de Dieu dans l’Eglise suite à ce concile. « Dieu a choisi un peuple pour être son peuple avec qui il a fait alliance et qu’il a progressivement instruit… » dit Lumen Gentium, le texte écrit ces années-là. Tous ceux qui ont été baptisés forment ce peuple, tous les hommes de bonne volonté sont le peuple de Dieu. Les personnes de tout âge, les femmes et les hommes, les religieux et ceux éloignés de l’église, ou ceux qui s’en sentent éloignés, tous sont le peuple de Dieu. Pour aider ces gens sur le chemin de l’Evangile, de la prière, pour faire alliance tous ensemble chacun en gardant sa personnalité et en étant tous frères et sœurs, il y a des prêtres parmi ce peuple, il y a des évêques, il y a des cardinaux, et il y a un Pape. Ce sont des soutiens, si les adversaires du troupeau arrivent. Ce sont des protecteurs, des soigneurs, des guérisseurs.

         De plus en plus ces dernières années, le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron ressent des secousses de tremblement de terre, et les chrétiens, comme ceux qui se sont éloignés de l’Eglise mais qui se sentent chrétiens sont fortement ébranlés. Dans les principales villes du Labourd, particulièrement à Bayonne et Biarritz, les chrétiens vont d’une église à l’autre à la recherche de nourriture. Ceux qui étaient à Bayonne, à l’église Saint Amand, se sont divisés comme les poussins qui s’éparpillent et qui trébuchent à l’approche de l’aigle. Les uns par-ci, les autres par là, ils sont devenus transhumants, d’église en église, de maisons de frères en couvents, n’importe comment ! Il se passe la même chose à l’église St Martin de Biarritz. Les fidèles de cette paroisse sont allés vers d’autres églises. Certains sont restés sur place et tentent de maintenir le lien entre eux, coûte que coûte. Mais quelle lutte dans leur foi, quand ils entendent des choses ahurissantes du haut de la chaire !

         En revanche, à Bayonne, à Biarritz ou à Pau, certains sont devenus complètement dévots. Ceux-là aiment les psaumes chantés en latin, et les répons de la messe, les jeunes garçons pour aider le curé, et les filles plus loin, aux portes de l’église mais pas à l’autel, comme ça ils estiment que les choses sont claires ; ils aiment les processions et l’encens, les dorures des aubes des prêtres, et les autels richement ornementés. Beaucoup sont contents parce qu’ils ont simplement une messe. Quelle qu’elle soit, en écoutant le sermon du curé ou pas, ces fidèles se satisfont « d’avoir » une messe. Ils veulent assurer ce devoir par-dessus tout.

         D’autres fidèles se sentent rejetés. D’anciennes catéchistes, ceux qui aidaient le curé pour préparer la messe et choisir les chants, ceux qui organisaient l’accueil au presbytère ; soudain de nouveaux jeunes curés sont arrivés avec les habitudes de leur milieu, ils n’ont pas besoin d’aide, ou du moins ils les veulent qui pensent comme eux, et les laïcs qui étaient là ont dû partir.

         Le séminaire de Bayonne était fermé et maintenant il a rouvert. Bonne nouvelle et événement remarquable. Et ça n’est pas un séminaire mais trois, deux à Bayonne et un à Anglet. Il y a des séminaristes, un ou deux du coin, et les autres venus de loin. Cela inspire des questions : c’est quoi ces trois séminaires ? Comment à partir de rien, arrive-t-on à en créer trois ? Il se produit l’impensable : nous devrions nous réjouir de voir des séminaristes, et ça n’est pas ça qui arrive. Le doute se répand, la méfiance jaillit. Pourquoi tant de séminaristes en provenance de tous les diocèses, viennent dans notre diocèse ? Quand les choses ne sont pas dites clairement, quand les nouvelles ne sont pas annoncées officiellement, la rumeur enfle. Certaines déclarations de l’évêque, et surtout certaines façons de parler ont laissé les gens ahuris. Dans l’Eglise catholique, l’évêque est le dirigeant d’un diocèse et ses paroles ont de la valeur. Ce que dit l’évêque de Bayonne, le pape le dit aussi, mais on constate quelque chose de remarquable : les paroles du pape sont bien reçues et celles de l’évêque créent des problèmes. Qu’est-ce qui provoque cela ? Les manières de dire, ce que visent les paroles, les gens le ressentent naturellement. Ça n’est pas la tête ou l’entendement qui ressent, c’est le cœur, c'est-à-dire le besoin d’amour qui fait comprendre aux gens le fond du message. Le même message sera reçu ou refusé en fonction de sa motivation. Les brebis savent si leur pasteur les aime ou pas.

        

        Le diocèse est triste et préoccupé. Les prêtres en particulier sont dans une sombre situation. Certains voient avec plaisir que l’Eglise est visible et qu’on en parle, après tant d’années de silence. Ils font les fiers maintenant, c’est eux qui sont aux affaires, et leurs prédécesseurs, vieux et faibles, n’avaient pas préparé leur suite. Et il y en a tant et tant qui ont donné leur vie pour ce diocèse et son peuple, et qui maintenant sont traités comme les derniers des derniers. Ils ne sont pas traités comme des partenaires de l’évêque pour l’évangélisation comme le demande le concile. Et en plus ils voient et ils entendent comment le troupeau de leur paroisse leur échappe.

         Tous sont perdus : les gens, les prêtres, les chrétiens. En France, l’Eglise et la politique vivent séparés, chacun respectant la liberté de l’autre. Ces dernières années, de plus en plus, il semble que la voix qui sort de l’évêché est en prise avec la voix de l’extrême-droite. Il faut regarder les idées qui sortent de cet extrême à deux fois, avant de pouvoir les relier à l’Evangile. Les gens se radicalisent dans ce diocèse. Ou bien chacun fait comme il peut dans son coin, comme quand on courbe l’échine sous la tempête, et chacun fait son chemin, la mine triste et le cœur sombre. Ou bien la colère croît, sans savoir comment exprimer ce malaise à ceux qui ont les oreilles et les yeux bouchés. Et d’autre part, les traditionalistes, ceux qui veulent faire du neuf avec du vieux en font à leur guise en montrant leur force. Les fruits du double discours sont là.

         Oui, le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron est touché, blessé. Le troupeau est éparpillé. Les gens sont en colère. Les soucis s’accroissent. Nous sommes divisés. La confiance est perdue ou fortement entamée. Le diocèse est malade. Qui entend le cri des chrétiens de ce diocèse ? Où est le pasteur ? Quand viendra le vrai pasteur ?

Maite Irazoqui

1 commentaire : 

 

C'est édifiant et tellement vrai ! J'ai une amie en Bretagne qui vit le même cheminement que nous dans sa paroisse, son curé arbore désormais un chapeau avec sa soutane, même prêche moralisateur... bref c'est une invasion nationale...et bien triste constat.
J'ai rencontré P……… hier, sacristain depuis de très nombreuses  années, il démissionne , tout comme des équipes liturgiques , lui qui coordonnait les calendriers de tous  et agissait en bien des choses pour la paroisse... JY a trouvé la réponse à la désertification de nos églises... nous avons enfin compris qui est le patron... un reflet s'il en était besoin de l'erreur de casting sur nos paroisses, c'est d'un pasteur, un rassembleur dont nous avons besoin, pas d'un dictateur.
une amie
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Notes de lecture 

Dans son numéro du 10 mars l'hebdomadaire Réforme consacre un

dossier à l'évolution du "métier de pasteur".

 

En France "les pasteurs obtiennent un statut officiel en 1802, sous Napoléon. Au XIXème

siècle, ils jouissent du prestige d'une élite diplômée dans une société peu scolarisée. Au XXème, ils

perdent cette aura avec la démocratisation des études et la contestation sociale de toute forme

d'autorité...

 

Une précision, chez les protestants le terme de prêtre a été très tôt abandonné au profit de

celui de pasteur... pour des raisons théologiques. Ils sont des laïcs avec une tâche spécifique qui est

le service de l'évangile. Leur tâche est l'annonce de la Parole pas le sacrifice de la messe. Et les

femmes peuvent accéder à ce ministère pastoral... cette évolution là s'est faite surtout en temps de

crise (au Désert en France). C'est le synode de 1965 qui adopte le ministère féminin sans restriction.

Voilà pour ces quelques repères historiques.

 

Mais l'objectif du dossier de Réforme est de réfléchir à la période présente pour souligner

les évolutions et constater que le métier est extrêmement varié tout en souffrant "d'une faible

reconnaissance". Faut-il alors parler d'une profession en crise?

 

Première notation, les vocations ne sont pas aussi en berne que dans l'Église catholique.

Mais les styles et les approches sont variés selon les Églises : chez les luthériens, le pasteur prêche

mais ne dit pas ce que les gens doivent penser; chez les évangéliques, le rôle du pasteur est de

transmettre des vérités.

 

Outre la prédication, le pasteur accompagne la vie de la paroisse et en ce domaine le

métier a profondément changé... il faut savoir travailler en équipe. Autre aspect : la collégialité

n'est pas la règle... cela dépend des églises et de leur histoire, certaines ont eu à fonctionner sans

pasteur. Mais chez les pentecôtistes, le pasteur incarne l'autorité de manière forte et personnelle...

qui repose sur le charisme du pasteur et son interprétation de la bible... dans les sociétés d'Amérique

latine ou d'Afrique qui n'ont pas un héritage biblique fort, le pasteur peut même endosser le rôle de mage.

Réforme interroge alors le sociologue J.P. Willaime sur les transformations du statut des

pasteurs ...Il rappelle pour commencer que la Réforme protestante a désacralisé l'institution

écclésiastique "On est passé d'un rôle sacerdotal a un rôle d'enseignant prédicateur".

Mais aux XXème - XXIéme cette figure a subi une véritable perte de pouvoir intellectuel et

moral... concurrencée par toutes sortes de "conseillers de vie"

 

La "sécularisation" du corps pastoral s'est accentuée avec l'accès des femmes au pastorat...

paradoxalement la sécularisation renforce le rôle théologique et spirituel du pasteur... Le sacerdoce

universel ne fait pas échapper à la spécialisation des rôles dans la société et la vie ecclésiale... les

pasteurs restent des "hommes et femmes de Dieu"... la crédibilité d'une Église repose aussi sur la

qualité de ses ministres... ça personnalise la fonction, mais le pasteur n'est pas un travailleur

indépendant, il s'inscrit dans une Église qui a une identité et des règles...

 

Du côté des catholiques la question n'est pas passée sous

silence. Le quotidien La Croix il y a quelque temps a présenté deux ouvrages, celui de Mgr. Rouet

encore évêque de Poitiers et celui de Gérard Defois évêque émérite de Lille... les requêtes actuelles

de "visibilité" ne séduisent guère Albert Rouet et Gérard Defois va dans le même sens en citant les

propos d'un journaliste diplômé en théologie de surcroît " Il faut au prêtre lutter contre son désir

d'être important pour laisser au Christ toute la liberté d'a

gir à travers lui..." Quant à la collégizalité

à vivre elle est bien inscrite dans Vatican II

Ce simple écho pour permettre à qui veut de comparer et de gamberger sur les applications

concrètes.YG.

 

Ce dimanche, un ami proche, curé en région parisienne, m'a fait part de sa journée pastorale. Quelle ne fut pas sa surprise de voir arriver pour la messe de 9 h 30 à la chapelle de quartier un peu délabrée, une trentaine de personnes de religion musulmane. Elles venaient prier avec les chrétiens pour une mère de famille de leur communauté décédée dans la semaine d'une crise cardiaque. Elle avait 51 ans.

 

Elle était d'origine afghane ainsi que son mari. Tous deux participaient aux rencontres interculturelles initiées par la mairie. Le curé du lieu, dans ce cadre, avait fait la connaissance de ce couple et de leurs amis. L'une des animatrices de ces rencontres, chrétienne engagée, ancienne adjointe au maire de la commune (Montigny les Cormeilles) a fait part au curé de ce décès et de la peine de sa famille et de ses amis. Ce dernier a pris note et lui a dit que le dimanche suivant il recommanderait à la prière de la communauté chrétienne la défunte et sa famille lors de la messe. Elle transmet l'information. D'où cette visite surprise pour participer à la prière.

 

 

 

La belle ordonnance liturgique a été quelque peu bousculée. On a donné de l'ampleur au geste de paix. Chacun est allé de groupe à groupe à travers les bancs. Et dès la fin de la messe, on s'est retrouvé dans la salle de caté pour faire connaissance et échanger autour d'un thé ou d'un café et tisser des liens.

 

 

 

Il faut ajouter que cette communauté de quartier populaire est plurielle. Les protestants parlent de "créolisation des églises", de fait les antillais sont nombreux, ils participent à l'animation, et ils ne sont pas les seuls : tamouls, indiens ( les femmes viennnent en sari), vietnamiens, africains de différents pays, quelques ressortissants du Moyen Orient (Irak), des portugais présents de longue date, des polonais en nombre significatif...

YG

 

 

 

 

Le pape François dit avoir « peur des prêtres trop rigides, ils mordent »

Il s’exprimait devant les participants à la conférence organisée par la Congrégation pour le Clergé à l’occasion du 50e anniversaire des décrets conciliaire Optatam Totius et Presbyterorum ordinis sur le ministère et la formation des prêtres.

AVEC CET ARTICLE

Le pape exhorte les prêtres à se détacher des biens matériels

 

« Je vais vous dire sincèrement : moi, j’ai peur des prêtres rigides! Je m’en éloigne (...) Ils mordent », a lancé le pape François dans une boutade vendredi 20 novembre.

Les prêtres ne doivent pas faire payer aux fidèles leur « névrose » ou leur « rigidité », a-t-il dit encore, invitant à la prudence face à la vocation sacerdotale de certains séminaristes « instables ».

Il s’exprimait devant les participants à la conférence organisée par la Congrégation pour le Clergé à l’occasion du 50e anniversaire des décrets conciliaire Optatam Totius et Presbyterorum ordinis sur le ministère et la formation des prêtres.

Ses anecdotes ont plusieurs fois suscité l’hilarité de son auditoire.

« PSYCHIQUEMENT INSTABLE »

La principale « mission » d’un séminaire est de « chercher la santé spirituelle », mais aussi « physique, psychique » des candidats au sacerdoce. « Il y a souvent des jeunes qui ne sont pas conscients d’être psychiquement instables » et qui « cherchent des structures fortes qui les soutiennent ». Ces structures peuvent être pour certains « la police, l’armée », mais pour d’autres, « le clergé », a-t-il remarqué, regrettant que « beaucoup de maladies ressortent » plus tard.

« Quand un jeune est trop rigide, trop fondamentaliste, moi, je n’ai pas confiance, a-t-il insisté. Derrière, il y a quelque-chose que lui-même ne sait pas. Gardez les yeux ouverts! », a-t-il recommandé.

Les critiques à répétition du pape contre les prêtres rigides ou mondains sont appréciées de certains, mais vécues difficilement par d’autres qui s'estiment injustement jugés.

 
 
 

 

 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 


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