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L'Evêque et ses Conseillers :

 

En quels Conseils se retrouvent-ils ? En pensant à l’avenir .......

 

 

Il y a toujours eu, près de toute autorité, des conseillers. L'Église Catholique n'a jamais fait
exception à la règle.

Or le Concile Vatican 2 est survenu, a élargi les perspectives et donc a modifié des règles ; le
nouveau Code de Droit Canonique de 1983 les a prises en compte.
Et peu à peu les mutations de notre époque amènent ou amèneront tous les membres de l'Église,
évêques comme laïcs, à bien faire fonctionner ces conseils en prenant soin de toujours faire
référence aux textes et à l'esprit qui ont présidé à leur constitution.

 

 

Aujourd'hui, nous souhaitons attirer l'attention sur les TROIS CONSEILS qui trouvent leur raison
d'être dans la REALITE même de la COMMUNION de l'Église, laquelle est particulièrement
concrétisée par la réunion autour d'un Evêque, responsable d'une communauté ecclésiale : le
diocèse.

 

 

« On peut se réunir au nom du Christ pour prier, pour célébrer l'Eucharistie, pour lire la Bible… et
pour tenir conseil et dans ce dernier cas aussi il ( le Christ ) est là au milieu de nous «  Roger Peter.

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PREMIER CONSEIL: Pour les AFFAIRES ECONOMIQUES. Canon 492 et s.

 

 

Il doit être composé « d'au moins trois fidèles vraiment compétents dans les affaires économiques
comme en droit civil. »

 

Cela peut concerner tous les chrétiens , » sans exclusion des femmes » note avec un peu d'humour
un commentateur que cite Roger Peter.

 

L'Econome Diocésain est nommé par l'Evêque après consultation de ce Conseil et du Collège des
Consulteurs, cf ci après

 

 

Le CONSEIL PRESBYTERAL. Canon 495 et s.

 

 

Depuis les premiers temps, dans l'Église, les prêtres diocésains ensemble, ont été vécus comme un
corps appelé « le PRESBYTERIUM »

 

Précision d'importance : le Droit Canon nous annonce que ce presbyterium sera comme le SENAT de l’évêque et il lui revient de l'aider. Les commentateurs pensent qu'à l'évidence, pour le législateur, il y a l'idée que ce conseil devienne l'organe consultatif le plus proche de l'Evêque ......
Un Conseil peut être majeur même s'il n'est que consultatif. On peut penser que jusqu'en notre temps il y a probablement un déficit de compréhension de l'importance de ce SENAT.

 

Ce Conseil Presbytéral dont les canons 496 - 497- 498 précisent le fonctionnement est pour autant
bien dépendant de l’évêque puisque ses fonctions cessent dès qu'il y a vacance du siège par la mort
ou la démission de ce dernier.

 

Une attention singulière doit être portée sur le fait que le Conseil a ses propres statuts approuvés par
l'Evêque ; ils peuvent prévoir des clauses particulières sur la désignation des membres dudit Conseil dont la moitié « environ , circiter «  dit le droit canon, sera élue librement par les prêtres
eux-mêmes.

 

Il est donc clair et évident que, pour être efficace, le Conseil Presbytéral doit être marqué au coin par
une grande confiance entre toutes ses composantes.

 

Il s'en suit donc que nous sommes devant une évolution importante dans l'organisation de l’Église d'aujourd'hui. Quoi que l'on puisse penser, un SENAT ce n'est pas rien.

Les références à l'Evêque, au concept de Sénat, aux textes et à l'esprit du Concile Vatican 2, forment un tout: l'exclusion d'un de ces éléments est impensable.

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Le CONSEIL des CONSULTEURS. Canon 502

Il s'agit là d'une institution dont il faut souligner la nouveauté car il s'enracine à l'intérieur du conseil presbytéral.

C'est l'évêque qui les nomme : ils seront entre six et douze pris au sein du dit conseil.

Le Conseil des Consulteurs n’est pas dissous lors d'une vacance du siège épiscopal

et c'est lui qui élira rapidement un administrateur diocésain. C'est sa tache « phare «

Cette institution marque clairement l'interdépendance et la solidarité entre l'évêque et l'ensemble du presbytérium du diocèse et non plus avec les seuls chanoines du chapitre de la cathédrale comme c'était le cas antérieurement.

Par ce conseil, le législateur tamise un peu l'aspect parfois trop hiérarchique qui peut être perçu de l'extérieur.

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Parmi les avancées à verser au chapitre de la collaboration Evêque-Prêtre-Laïcs, il convient de souligner LE CONSEIL DIOCESAIN DE PASTORALE. Il est lié aux conseils pastoraux de paroisse.Il « se compose de fidèles tant clercs ou membres d'instituts de vie consacrée, ... que Iaïc « surtout -praesertim « souligne le canon 512 1 - Des laïcs donc, sont amenés à prendre part au gouvernement du diocèse en tant que tels, dans un rôle consultatif, certes, mais réel. On s'éloigne du cléricalisme ....

Le canon 512 2 stipule que les « fidèles DEPUTES au conseil pastoral « représentent « la portion tout entière du peuple de Dieu qui constitue le diocèse « Le terme Députés mérite d'être remarqué......

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Au seuil d'une nouvelle étape de la vie de notre diocèse , nous avons souhaité attirer l'attention sur quelques particularités des Conseils qui entourent l'Evêque.

Si des lecteurs veulent approfondir le sujet, deux ouvrages de référence : Le Droit Canon bien sûr, et le livre de Roger Peter « L'Église dans tous ses conseils « Bayard Editions/Centurion.

En Conclusion de ces quelques réflexions sans doute pouvons nous utilement nous référer au souhait que le pape Jean Paul 2 formulait en promulguant le Nouveau Code de Droit Canon par sa « Lettre aux Membres du peuple de Dieu « le 25 janvier 1983:

« Il reste à souhaiter que la nouvelle législation canonique devienne un moyen efficace pour que l'Église puisse progresser dans l'Esprit de Vatican 2 et se rende elle-même chaque jour mieux adaptée pour s'acquitter de sa fonction de salut en ce monde. »

 

 

 

 

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Josias Consultation Réponses.pdf (57421)

JOSIAS Consultations PROFIL 14 12 2017.pdf (511984)

Josias Consultation Laïcs et Femmes.pdf (38973)

 

 

 

 

Une page se tourne… Pas si vite !

 

Attendue ou redoutée, la démission du P. Castet est un fait acquis depuis le 12 octobre. D’autres que nous ont analysé les causes connues, probables et supposées de sa décision. Nous n’y reviendrons pas. La proposition ci-dessous se veut prospective. Josias fait le choix d’un audit, comme une participation à l’indispensable état des lieux à présenter à notre futur évêque. En complément, nous ouvrons une large consultation pour que le peuple catholique vendéen tout entier puisse définir, comme en synode, les priorités et les choix d’avenir.

 

Qu’il se soit fait du bien dans ce diocèse depuis neuf ans, nous le pensons aussi. Déjà les voix ne manquent pas qui veulent en dresser le bilan. Elles ont le champ libre. Notre analyse portera sur les dysfonctionnements et les blocages induits par la gouvernance de ces neuf années passées. Nous souhaitons faire ainsi apparaître en regard les évolutions nécessaires, à nos yeux, pour le rétablissement d’un climat apaisé et d’une dynamique missionnaire moins clivante parce que plus attentive à la vie réelle de celles et ceux auxquels elle s’adresse.

 

 

I – Priorité à l’information

 

La politique du : « Je dis aux gens ce qu’ils veulent entendre, mais je fais ce que je veux parce que je sais où je vais » a largement contribué au sentiment de duplicité et au brouillard entretenu sur des orientations pastorales aux composantes ecclésiologiques et politiciennes parfois difficiles à distinguer. La mission des adjoints envoyés en première ligne n’a pas permis d’en clarifier le profil, et la confiance a disparu.

 

La servilité du service diocésain de communication a encore aggravé la confusion et empêché d’apporter les contreparties et les conseils  souhaitables. Comme ses responsables, les organes officiels d’information en sortent discrédités. Trop de filtres idéologiques ont construit le soupçon d’aujourd’hui.

 

Dans l’entre-deux que nous vivons, seule une transparence volontariste peut ramener un début de confiance. Qui discerne, et sur quels critères ? Le choix des conseillers – doyens, anciens vicaires épiscopaux, laïcs aux compétences diverses et reconnues… - comme le fruit de leurs réflexions doivent faire l’objet d’une information matérielle, objective, solide, publique et rapide.

II – Non au cléricalisme

 

Héritier d’une histoire souvent chaotique autant que des liens entre pouvoir et fragilités humaines, le statut du prêtre a connu bien des avatars.

Vatican II en a défini les contours pour notre temps. Egale dignité des baptisés et service (ministère) confié à quelques-uns de conduire ces communautés de frères sur les chemins de l’Evangile.

 

Parce qu’il émarge au spirituel, ce pouvoir/service court le danger d’être encore plus facilement perverti par ceux-là mêmes qui en ont reçu la charge. Qu’il suffise de rappeler dans la Bible les dénonciations des prophètes et de Jésus contre le sacerdoce de leurs époques respectives.

 

La propension à faire du prêtre un  être supérieur, au-dessus de l’humanité commune, parce qu’exerçant le monopole de la gestion des biens spirituels, flatte les egos, nourrit la soif du pouvoir, et entretient l’infantilisme dévotionnel d’un peuple moutonnier.

 

Soutenue par l’autorité diocésaine, du moins le pensent-ils, la posture impériale  de certains prêtres alimente les chroniques locales, divise les communautés, provoque désespérance ou désintérêt,  et accélère la fonte des assemblées dominicales. Les mêmes qui accusaient naguère la génération vieillissante d’avoir vidé les églises se retrouvent ainsi - à l’insu de leur plein gré ? -  à présider des assemblées devenues exsangues, de leur fait. La fréquentation de l’église Saint Louis à La Roche sur Yon ne doit  pas faire illusion ; elle entretient le mythe. Combien de « paroissiens » ont glissé vers Sainte Thérèse ou le Sacré-Cœur ?

 

Cette conception très hiérarchique témoigne de la persistance d’un sacré païen qui prétend justifier la discrimination des non-clercs, les laïcs, et celle, devenue ultrasensible dans nos sociétés, entre hommes et femmes. Les exclusions de l’espace du chœur et de certains offices liturgiques n’ont à cet égard rien de bien chrétien, quoi qu’en pensent leurs promoteurs.

 

Plus globalement, le déni de responsabilité opposé aux laïcs au nom d’une idéologie « sacerdotale » décourage, révolte ou fait fuir les bonnes volontés et les compétences non estampillées. Les inviter à prier tout en se réservant l’élaboration des décisions finit par être reçu comme méprisant et dénué de sens. Dans un tel contexte, s’étonnera-t-on encore des crispations induites entre majorité et minorité, entre hommes et femmes, ou entre religion et laïcité ?

 

III – Le quadrillage territorial

 

Le choix de la manière d’occuper le terrain n’est pas neutre. Sous l’appellation de « pôles missionnaires » on observe  une concentration de forces sur des agglomérations ciblées. Le secteur rural ne bénéficie pas des mêmes attentions et ne se prive pas de le faire remarquer.  Difficile de dire si la théorie du ruissellement  abandonnée par les économistes trouve ici comme un recyclage.

 

Après avoir magnifié le dynamisme des entreprises vendéennes et leur proximité du terrain dans un maillage serré, en viendrait-on, comme l’Etat, à réduire l’offre des services publics ? Le sort des Communautés Chrétiennes de Proximité pourrait le laisser craindre.

 

Le choix des hommes retenus pour marquer le territoire induit un effet retard qu’il est important de prendre en compte. Les compétences du crû ont été méprisées, récusées ou neutralisées plus ou moins brutalement  au bénéfice d’une importation massive d’hommes plus jeunes. Formés dans des communautés nouvelles ou venus d’Afrique par des canaux privés, ils n’ont pas tous fait preuve d’une grande capacité, (volonté ?) d’inculturation. Nombre d’entre eux sont arrivés, convaincus d’être dans la vérité, mais parfois marqués par des échecs pastoraux antérieurs, qu’ils reproduisent à un rythme inquiétant si l’on en juge par les mutations rapides ou les démissions dont ils font les frais. L’exception confirmant la règle, quelques- uns ont saisi cette opportunité comme une seconde chance et « passent » bien.

 

Qui a présidé au discernement de leur capacité de jugement avant de les recruter ? Qui a tenu compte des réserves, avertissements  et autres mises en garde des institutions ou diocèses qu’ils quittaient ? Et maintenant qu’ils sont là, comment faciliter leur intégration et quelles responsabilités convient-il de leur confier ? L’absence de  LEME en périphérie yonnaise est d’autant plus regrettable. Faut-t-il rappeler le principe de Peter selon qui chacun tend à son maximum d’incompétence ? Quand certains seuils sont franchis, l’incompétence devient manifeste. Qui les a nommés à ces postes ?

 

La santé physique et spirituelle de ces hommes, comme de tous ces prêtres qui ont été malmenés sera-t-elle classée parmi les détails de l’histoire ? Il n’y a pas que la vieillesse qui use les organismes.

 

A ces accueils individuels, il convient d’ajouter l’accueil de nouvelles communautés religieuses. Au-delà des opportunités immobilières, force est de constater la coïncidence idéologique de ces communautés avec les pratiques de l’épiscopat qui vient de s’achever. Rien là que de très classique, à cette nuance près que ces implantations demeurent. Après les  Béatitudes déjà présentes aux Sables d’Olonne, et les trois prêtres de la Fraternité Saint Pierre au collège de Bourdevaire,  sont ainsi arrivés les Oblats de saint Vincent de Paul, les religieuses de la Famille missionnaire de Notre Dame,  les unes et les autres à La Roche sur Yon, et tout dernièrement les religieuses Victimes du Sacré-Cœur, à La Fouchardière. Ces mouvements interviennent en même temps que s’accentue l’emprise de la communauté de l’Emmanuel sur les rouages diocésains.

 

Utilisés au service d’une idéologie, parfois au mépris des ressources locales, quel avenir du diocèse servent-ils ? Que penser des patronages paroissiaux fermés sur eux-mêmes, et fonctionnant en autarcie ? De quelle liberté les jeunes y disposent-ils dans leur discernement vocationnel ?

 

La dispersion des lieux de formation des séminaristes pose question. Suspicion à l’égard du séminaire régional de Nantes ? Choix à la carte de la part des séminaristes ? L’enrichissement du presbyterium par cette diversité tarde à se manifester. Les divisions s’étalent  sans vergogne. Diviser pour régner ?

 

Trop de préjugés ont empêché de faire droit aux solutions tout fraîchement élaborées en synode. Trop de préjugés ont bloqué les compétences et les moyens locaux de leur mise en œuvre. Lorsque l’apôtre Paul confiait aux Anciens la responsabilité de la communauté qu’il quittait, était-il moins missionnaire ?

 

 

IV – Une Eglise liquide ou rigide ?

 

 

L’épiscopat du P. Castet a contribué au réveil des vieux démons d’une Vendée revancharde, aussi minoritaire qu’elle est tonitruante ou intrigante selon les circonstances, et assurée d’être là , de droit divin, pour diriger et commander. De la Révolution française  et des guerres de Vendée au Ralliement avec Léon XIII, de la loi de Séparation et des Inventaires au Concile Vatican II et au Synode diocésain de 2005-2006, une même posture victimaire sous-tend l’opposition acide aux évolutions sociales et démocratiques. Qui dira les ingérences politiciennes dans la conduite du diocèse ?

 

La modification du Règlement du Conseil presbytéral et de la loi électorale cache bien mal les enjeux de pouvoir et la démagogie sous-jacents. La désignation des membres du conseil des consulteurs a conduit à cette farce institutionnelle qui a vu tel curé doyen démis de ses fonctions le mardi, élire le vendredi suivant le nouvel administrateur diocésain ! A-t-on mesuré la résonnance dévastatrice du soupçon d’illégitimité ainsi provoqué ?

 

Transfuge des Béatitudes, où les confusions entre psychologique et spirituel n’ont pas manqué,  l’exorciste diocésain perturbait par ses pratiques la sérénité des services voisins à la maison du diocèse. Qu’à cela ne tienne : il opérera désormais dans une maison isolée où les cris et les vociférations ne dérangeront personne.

Qui faut-il soigner ?

 

La présentation des comptes fait apparaître un déficit chronique de fonctionnement, de deux millions d’euros. Pourquoi tant de diocésains ont-ils stoppé ou réorienté leur participation au denier de l’Eglise ?

 

Quelle évolution chiffrée observe-t-on sur les dix dernières années :

 

-       dans les baptêmes  d’enfants rapportés au nombre des naissances ?

-       dans les inscriptions en catéchèse, en profession de foi et confirmation ?

-       dans les participations aux formations diocésaines et aux pèlerinages ?

-        etc…

 

Les crispations liturgiques pourraient faire l’objet à elles seules d’un dossier spécifique. 

Au dire des psychiatres, la rigidité renvoie à des troubles de la personnalité d’ordre psycho-affectif.

Et les dérives dévotionnelles ? Et les scrupules induits ? Et les obsessions rubricistes ? Et les dictatures cléricales ?

 

Que dire des homélies qui ressassent à longueur de dimanche victimisation, culpabilisation, péché et enfer ?

 

Certains de détenir la vérité et d’œuvrer pour le bien, ces acteurs généreux mais sans jugement, provoquent des tensions qui les conduisent, et parfois d’autres avec eux,  tout droit dans le mur du burnout .

 

 

 

La peur engendrée par les bouleversements de tous ordres, anthropologiques, sociétaux, économiques, environnementaux … conduit à chercher une réassurance dans un passé fantasmé et idéalisé. A beaucoup, les décisions du concile de Trente (16è siècle) apparaissent ainsi plus garanties  que celles de Vatican II plus contingentes. Quelle lecture font-ils de l’histoire de l’Eglise ? Vanité d’une reconstruction bricolée d’une époque qu’ils n’ont pas connue ! Vanité d’assemblées liturgiques de virtuoses si soucieux de rester entre eux pour finalement s’autocélébrer !

 

Ce faisant, a-t-on bien vérifié la pertinence des outils d’analyse utilisés à l’époque pour traiter les problèmes de l’époque, quand ils sont appliqués sans autre forme de procès aux problèmes de notre époque ?

 

Les « vieux » ont la mémoire de ce qu’ils ont vécu, eux, qui ont secoué un carcan devenu tout sauf évangélique. Accusés d’inertie par ceux-là mêmes qui ne jurent aujourd’hui que par le Catéchisme de l’Eglise catholique et le pontificat de Jean-Paul II, ils ont la naïveté de croire que l’Esprit-Saint continue d’animer l’Eglise de 2017.

 

 

Et tout ce qui n’est pas mentionné là, parce que le chantier reste ouvert !!.....

 

 

L’équipe de Josias vous invite à réagir et à écrire la suite

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J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’édito d’Yves Goisneau. Je partage complètement ses analyses, mais comme lui je suis triste  de constater les dégâts qu’à fait en un  peu plus de neuf ans celui qui avait la charge de conduire le diocèse.    
Ce matin je suis allé consulter le site de diocèse de Luçon. Ce qui est écrit sous la rubrique « Merci Monseigneur » m’a fait bondir.

D’abord cet article n’est pas signé, on n’en connaîtra donc sans doute jamais l’auteur Dommage ! Sans doute l’œuvre d’un des courtisans dont il s’était entouré. Car il n’avait pas de conseillers capables de l’éclairer et de l’informer, seulement des béni oui-oui pour faire écran entre lui et « le peuple de Dieu ».

 

Beaucoup plus grave, on justifie  dans ce texte l’action d’Alain Castet  en citant Mgr Michel Santier. Quelle déloyauté ! Alain Castet s’est employé pendant 9 ans à démolir méthodiquement ce que ses prédécesseurs avaient patiemment construit. Il voulait restaurer l’Eglise telle qu’elle était avant Vatican II.      


Il a méprisé profondément les fidèles, les faisant passer volontiers pour des demeurés, refusant de les recevoir quand il y avait un problème.

           
Il a meurtri des prêtres qui avaient tout donné généreusement à l’Eglise depuis de nombreuses années. J’ai vu certains d’entre eux les larmes aux yeux en me racontant les vilenies dont ils avaient été victimes du fait de celui qui aurait du agir avec eux comme un père. Ces hommes  là n’ont pas l’habitude de se plaindre, surtout devant un laïc ordinaire. Leur souffrance a du être immense.

 

Alain Castet n’aimait pas les gens. Cela se sentait. Cela se voyait. Je l’ai vu plusieurs fois  prendre son téléphone (quelle invention merveilleuse que ces téléphones portables ! ) quand les conversations avec les gens commençaient à l’ennuyer.  Je croyais avoir lu dans l’évangile de Jean « Celui qui dit j’aime Dieu et qui n’aime pas ses frères est un menteur ». Sans doute une erreur de ma part ! L’attention aux pauvres et aux plus fragiles  c’est sans doute du baratin à l’usage des fidèles, pas une recommandation pour les évêques.

Parmi les « mérites » que lui attribue l’article cité plus haut on cite  « l’élan Diaconia ». Un pur mensonge. Dans le diocèse, Diaconia s’est fait malgré lui. Lors du rassemblement à Lourdes à l’Ascension 2013 il faisait partie des très très rares évêques à ne pas être présents dès le premier jour. Il n’est arrivé que le soir de la troisième journée et il a soigneusement veillé à passer le moins de temps possible avec les vendéens, se contentant de leur donner  sa photo. Comme ils sont polis et bien élevés, mêmes les pauvres, ils  ont fait semblant d’être contents. Le summum a été atteint lors de la messe de clôture. Les évêques avaient été invités à passer la première partie de célébration au milieu de leurs diocésains. Un beau signe de communion, riche de sens, mais sans encens ni décorum. La place que nous avions réservée à notre évêque est restée vide.

L’article cite aussi « la teneur des ses lettres pastorales ». Pour ma part je n’y ai jamais vu que des enfilades de citations. Rien qui soit de nature à m’inciter à la réflexion. Rien qui soit de nature à me faire bouger. Rien qui me dise quelque chose des convictions de l’auteur. Comme me disait un ami prêtre « du pipi de chat »

Je pourrais continuer, mais céder à la colère ou manifester ma rancœur n’est pas dans mon caractère et puis ça n’aide pas à avancer, alors depuis jeudi dernier  j’ai décidé de me réjouir du départ de celui qui a fait tant de mal à notre diocèse et aux vendéens.  Je ne lui dirai pas merci.

En même temps je prie pour son successeur. Il nous faudra un homme solide, lucide, capable de mesurer combien le diocèse est fracturé et combien le presbyterium est éclaté avant de nous inviter à travailler ensemble. La tâche est immense. Cet homme aura besoin de bien du courage. Il aura aussi besoin de l’aide de Dieu et de notre soutien.

Le 14-10-17   
Jean-Marie POGU

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à lire dans le bloge de Fontenay : https://lechodesbenitiers.wordpress.com

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sel85.pdf (27240)     Communiqué de S.E.L. 85 (Solidarité Eglise en Liberté en Vendée)

114, bd d’Angleterre

 

85000 LA ROCHE S/YON

     C'est avec un certain soulagement que Solidarité Eglise en Liberté (S.E.L.85, fédérée aux Réseaux des Parvis) vient d'apprendre simultanément  que le curé des Sables d'Olonne et  l'évêque de Luçon quittaient leurs fonctions respectives.

La souffrance et le désarroi de nombre de catholiques, exprimés depuis plusieurs années ne sont pas seulement dus à une question de méthode ; il s’agit d’un désaccord théologique entre celles et ceux qui s’inscrivent dans le prolongement de Vatican II et les propos du Pape François d’une part, et celles et ceux qui se réfèrent à un discours et une pratique d’une Eglise pré- conciliaire d’autre part.

Vincent Lautram et Alain Castet ne sont pas les seuls clercs à parler et agir de la sorte en Vendée… en particulier vis-à-vis de personnes engagées dans la vie de l'Eglise avant leur arrivée. Leur goût pour un retour aux pratiques d’avant Concile posait aussi question à beaucoup, surtout en cette période mouvementée où les catholiques sont appelés, par le pape François, à aller de l’avant, avec le message évangélique.

SEL85 souhaite vivement que les personnes choisies pour les remplacer aient la capacité de remédier aux fractures qui en ont résulté entre catholiques, pour retrouver une cohérence avec le message évangélique.

Il ne s’agit pas de faire « coexister toutes les orientations », mais d’être fidèles à ce message, ce qui exige des choix de la part des chrétiens.

S.E.L. 85

Pour l’équipe d’animation

Jean  METAY

Jean.metay@wanadoo.fr      06.80.59.45.53

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Le revenu des prêtres va diminuer !

 

      C’est bien arrivé à d’autres. Ca devait leur arriver à eux aussi. Mais il est toujours aussi difficile de s’habituer. Une baisse de 3,3%.

 

            Le revenu des prêtres de Vendée va diminuer parce qu’une part importante de ce qu’ils perçoivent -40 % environ- vient des honoraires versés par des chrétiens pour « faire dire des messes ». Comme ces chrétiens sont de moins en moins nombreux à « demander » des messes, forcément il y a moins d’argent pour rémunérer les prêtres.

 

            Logique. Et il y a des chances (?) pour que ça continue. A moins que la campagne d’information annoncée « en direction de jeunes adultes » n’inverse la tendance. Prions, mes frères ! Ou bien encore, à moins que les prêtres eux-aussi deviennent moins nombreux. Ce qui pourrait bien arriver, vu la pyramide des âges du clergé. 

 

            Probable que l’on fera le gros dos dans les presbytères et maisons de retraite.  En général, on n’y est pas d’humeur à manifester pour réclamer des augmentations.  On y vit plutôt  la page de la BD d’Astérix en Egypte où l’on promet aux esclaves des augmentations… de coups  de fouet !

 

            On se soumettra donc –comment faire autrement ?- aux décisions annoncées par les deux vicaires généraux dans une Lettre « à tous les prêtres du diocèse de Luçon ». Peut-être d’ailleurs sont-ce, aujourd’hui, « les chemins les plus justes » …

 

            Mais cette lettre n’interroge pas sur les raisons de la diminution des honoraires de messes. D’autre part, quoiqu’en dise le Droit Canon, « le lien établi entre la célébration de la messe et l’intention donnée par un fidèle avec honoraire versé en offrande » est choquant.

 

            Comme tout citoyen, un prêtre peut prétendre à un revenu décent. Mais il est indécent de lier à l’exercice du culte une partie de ce revenu. On espère que la campagne d’information envisagée dépassera la simple pédagogie pour faire de la théologie, quitte à s’écarter un peu de cette théologie du sacrifice de l’encyclique Ecclesia de Eucharistia de Jean Paul II.

                        Un site de la Cathédrale de Vannes affirme que « la messe n’a pas de prix. Mais dès les origines de l’Eglise, les fidèles ont voulu participer à l’Eucharistie par des offrandes en nature ou en espèces. Elles étaient destinées à assurer les frais du culte, la subsistance des prêtres, la vie de l’Église. C’est l’origine de la pratique des "honoraires de messe", qui date du VIIIe siècle et qui s’enracine dans l’Ancien Testament où le prêtre recevait une part des sacrifices faits à Dieu. Le prêtre doit toujours pouvoir "vivre de l’autel". La vie matérielle de l’Église et de son clergé repose donc sur cette contribution volontaire des fidèles »

                       La Croix, elle, a publié le 17 janvier 2013 un texte de Jean Comby, historien (Lyon), sur la même question : « Je veux bien qu'on explique aujourd'hui les honoraires de messe par la volonté de faire vivre les prêtres et les paroisses. Mais l'origine n'est pas là. Les honoraires de messe sont le point de départ des indulgences. Ils s'inscrivent dans l'histoire de la pénitence tarifée née au Moyen Âge. Une pénitence imposée (jeûne, macérations diverses, interdits sexuels) pouvait trouver un équivalent, une « rédemption » tarifée sous forme de messes que le pécheur fait dire (VII-VIIIe siècle) : un an de jeûne est racheté par trente messes ; sept ou douze jours de jeûne par une messe. Et, pour que nul ne l'ignore, sont précisés les tarifs à payer pour chaque messe. À notre connaissance ce sont les plus anciennes listes d'honoraires que nous possédions. Les messes étant beaucoup demandées, des prêtres dirent jusqu'à sept messes par jour. Les moines qui, à l'exception de l'abbé, n'étaient pas prêtres furent désormais tous ordonnés pour répondre à l'augmentation de la demande ».

                       L’une des thèses de Luther n’était-elle pas que « Les indulgences dont les prédicateurs vantent et exaltent les mérites ont le très grand mérite de rapporter de l'argent. »

                        Quant à la décision concernant les  prêtres retirés de s’adresser à l’une de leurs anciennes paroisses, elle fait songer aux choix de l’Etat, à court d’argent,  qui se défausse sur les collectivités locales pour financer de plus en plus de services publics.

            La crise est partout. Mais pas les élections.

 

 

     Bernard.

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Historique de la démarche concernant les responsables de paroisse.

 

Tout au long de l'année 2015, mais aussi avant , plusieurs paroisses ont été le théâtre d'affrontements et de débats sur les choix pastoraux et liturgiques. JOSIAS s'en est fait l'écho. Le positionnement des  responsables de paroisse nous a semblé être un bon indicateur des tensions actuelles. Ceci nous a conduits à une observation sur le diocèse. Nous avons perçu des positionnements différents, voire divergents par rapport aux orientations du diocèse.de là est née l'idée d'une observation fine, forcément subjective, à partir de ce que disent ou écrivent des paroissiens sur leur curé. Il ne s'agit pas d'une saute d'humeur, mais d'observations réfléchies. Nous avons fait le choix de prendre uniquement les appréciations concernant les responsables de la paroisse, sachant que là où il y a des équipes de prêtres, le positionnement peut être multiple. parfois ils se régulent, d'autres fois les tensions sont grandes : des prêtres ne se parlent

plus, s'évitent. seconde précaution : cela ne préjuge en rien de l'attitude des paroissiens.

En fait, c'est surtout l'évêque, Alain Castet, qui focalise les propos de part et d'autre.

 

Quatre groupes ressortent de cette enquête :

 

            1°) Le premier groupe est composé de ceux qui s'alignent, militent, voire anticipent les choix des responsables diocésains. Le premier aspect, souvent le plus visible, concerne le retour vers la liturgie traditionnelle, avec l'apparat qui lui convient. on observe aussi la multiplication des enfants de chœur, la ségrégation entre les garçons et les filles, le retour à des pratiques d'avant le Concile de Vatican II.  Une autre caractéristique est la gestion autoritaire de la vie paroissiale, avec une sélection des laïcs et le peu de place qui leur est réservé, avec le refus de prendre en compte la diversité des points de vue et des attitudes, l'obéissance stricte étant exigée. Ce groupe revendique le pouvoir ecclésiastique. Certains fidèles se retrouvent dans ce type de comportement, d'autres non. la foi proposée est un projet sécuritaire de salut. Josias les appellera les alignés (en rouge).

 

            2°) Les responsables dans le deuxième groupe de prêtres sont dans l'attitude de suivre une ligne, un programme, sans examen. Ils sont appelés légitimistes, terme emprunté au vocabulaire politique. C'est la sujétion acceptée à une autorité sans trop de questionnement ou d'interrogation. Il y a chez eux le désir de donner à l'autorité une image positive d'eux-mêmes. Parfois, cependant, lors de conversations privées, quelques interrogations surgissent, vite effacées. Ils ne sont pas trop ardents et demeurent dans la légalité. Drewermann les appelle les fonctionnaires de Dieu. Josias aussi (en orange).

 

            3°) C'est le groupe de ceux qui sont questionnés par les choix épiscopaux, qui ne comprennent pas le retour vers des pratiques antérieures. Ils sont dans une obéissance questionnante. Leur statut de responsable les maintient dans une attitude prudente vis-à-vis de l'autorité. Ils ne vont pas innover, ou alors à la marge, même si l'envie est grande. Ils craignent pour leur propre autorité, mais sont ouverts à d'autres perspectives. Dans l'attente d'un renouveau à venir, ils attendent que ça passe. Josias les appelle attentistes ouverts. (en vert).

 

            4°) Le dernier groupe est composé de ceux qui ouvertement ou dans la clandestinité sont en rébellion. Mal à l'aise dans les orientations et dans la gouvernance du diocèse, ils résistent en pratiquant l'ouverture. Ils introduisent dans le système hiérarchisé, que l'on voudrait clôt, le partage des responsabilités. Pour eux, la foi est subversion. Les croyants qu'ils sont deviennent nécessairement des rebelles face à toute parole "monolangagière". Josias les appellera les rebelles. (en bleu)

                              

 

 

     
     
   

 

Commentaire des données et du graphique.

 

La représentation graphique de ce travail est riche d'enseignements :

            Tout d'abord, la représentation des quatre groupes est assez inégale

                       - le groupe 4 : 51% (les rebelles) en bleu représente presque la moitié des responsables

                       - le groupe 1 :  15% ( les alignés) en rouge représente un peu moins du quart des responsables   

                       - le groupe 3 : 27% ( les ouverts) en vert est proche en nombre du groupe 1

                       - le groupe 2 :  7% ( les fonctionnaires) en orange avoisine les 10 %

 

Dans le contexte de tensions actuelles, elle peut être lue comme une proposition de repères :

            * elle visualise une dynamique d'occupation du territoire avec la création de pôles et la nomination progressive de personnes acquises à ce projet (Cf. la carte des responsables du groupe 1). C'est le propre d'une gouvernance que de mettre en place une stratégie.

            * le Diocèse y apparaît divisé, avec des hésitations et interrogations sur les orientations proposées. Cette césure est lourde de conséquences pour l'avenir. C'est un véritable fossé qui se creuse entre les prêtres et par conséquence entre les chrétiens. Or chacun sait qu'autant un fossé peut être creusé rapidement, autant il faudra du temps et de la patience pour le combler.

            * Les enjeux semblent se situer autour de visions divergentes dont le point de cristallisation est le concile Vatican II, particulièrement en matière catéchétique, liturgique, éthique, fonctionnement communautaire. Parmi les représentants du groupe 1, ils sont nombreux à récuser les apports de Vatican II. Dans un éditorial précédent, JOSIAS parlait de schisme.

            * le statut du clerc est au coeur des interrogations : enjeu de pouvoir avec la restauration des hiérarchies, enjeu de libération et de participation, enjeu d'initiatives des laïcs, de compréhension de la modernité, du pluralisme du discours religieux... avec en fond de tableau,  la tentation identitaire.

Vous pouvez donner vos commentaires : josias85000@orange.fr

 

J’ai lu  avec intérêt votre article de lundi dernier sur les responsables paroissiaux. Sur le fond il ne révèle rien de bien nouveau, mais votre typologie a le grand mérite de préciser et de quantifier les choses. Vous auriez peut-être pu indiquer qu’une partie importante de ceux que vous classez parmi les « alignés »  sont des prêtres originaires d’autres diocèses ou issus de communautés nouvelles telles les Béatitudes. Il est vrai que ce n’était pas l’objet de votre étude.

Bon courage. JM

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