réflexions…histoire diocèse

Coup d'oeil rétro sur la rentrée des classes septembre 2018

 

 

Rentrée des classes, ouf ! c'est fini, on va retrouver le calme de  la lecture matinale  du quotidien local... ces derniers jours, la rentrée scolaire saturait les pages... Mais fort nécessaire d'informer les parents et un plus large public, et de toute façon, c'est le reflet de la vie réelle.

 

 

Pour vous, une perle relevée dans le quotidien du mardi 4 septembre à la page "Pays de Vie Pays de Monts".

 

Deux articles non signés, occupent la moitié de la page locale. Un témoignage d'histoire des viscissitudes de l'école publique dans la commune du Fenouiller.

En fait il s'agit de deux interviews : Madeleine Biron raconte son combat pour la réouverture d'un école publique au Fenouiller, il y a maintenant 30 ans. Simone Légoutière évoque son arrière grand-père, directeur de l'école publique de la fin du XIX ème à l'année 1937 où la dite école dut fermer faute de combattants.

Pour cette dernière - enseignante retraitée - l'année 1905 fut charnière... "Jusqu'alors... les relations avec le curé sont courtoises... Tout change après le vote de la loi de séparation... un nouveau curé virulent à l'égard de tout ce qui est républicain et de l'enseignement public s'installe au Fenouiller'."  Au résultat une école religieuse est créée rue Torterue. " Les métayers, dit-elle, sont contraints d'y envoyer leurs enfants sous peine de ne pas voir leur bail renouvelé". En 1937 l'école publique ne compte plus que 5 élèves.  Elle ferme.

Simone Légoutière rappelle un autre fait local : après 1905,  le percepteur de St Gilles est chargé des inventaires au Fenouiller. Le dit percepteur est aussi un de ses arrières-grands-pères. La mémoire familiale est chargée... 

 

Revenons au papier du jour, son titre : Il y a 30 ans, l'école publique rouvrait". Non sans mal si l'on en croit Madeleine Biron. Elle s'inscrit, sans le cacher, dans une famille de pensée et une passion : "Nous voulions une école laïque et républicaine". En 1987, elle recueille 34 promesses d'inscription, elle rencontre le maire de l'époque, c'est niet. Alors commence une mobilisation des familles. En 1988, l'inspecteur d'académie impose de créer deux classes, mais la logistique suit mal, du côté de la mairie on freine, des aides viennent de l'extérieur, et les parents s'engagent, organisent repas solidaires et spectacles pour financer les besoins de l'école... l'ouverture d'une sixième classe pour cette rentrée 2018 est saluée avec satisfaction, y compris par le maire"cela fait quatre ans que nous avions acheté un local pour cette classe".

 

Petit complément pour les curieux

 

Il y a quelques années, les Éditions Ouest-France ont publié un "Dictionnaire des communes de Vendée". A la chronique du Fenouiller on y lit les réflexions sur sa commune de Henri Perrocheau, maire à l'époque : "La population est jeune (400 enfants dans les écoles primaires). L'école a d'ailleurs valu au Fenouiller d'être propulsé à la Une de l'actualité. Âpre polémique sur l'ouverture ou non d'une école publique. À la pointe du combat, le maire, pas vraiment chaud (pour ne pas dire farouche opposant), mais il estime avoir fait son devoir. Il ne renie pas pour autant ses

idées, et rappelle volontiers que la petite porte de l'église garde les traces des coups de hache assénés par la troupe venue prendre posssession des lieux lors des inventaires". C'était pour lui un motif de fierté. C'était un autre temps.

 

 

Réflexions pour servir à l’histoire récente du diocèse 

 

De Charybde en Scylla.pdf (73790)



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